L’aubergine est un des plus vieux légumes du monde, on retrouve sa trace dès la préhistoire et, dans toutes les anciennes civilisations d’Asie, d’Inde et du Moyen-Orient. Elle est introduite en France par les Arabes et n’est devenu populaire dans toute l’Europe qu’au siècle dernier. Pendant plusieurs siècles, les populations considéraient l’aubergine comme un légume malsain ou comme une plante ornementale. Les Japonais, les Chinois et les Indiens adorent la courgette blanche. Les Français apprécient d’avantage sa robe noire et brillante plus que celles de couleur mauve légèrement striée, verte ou blanche.
On dénombre 50 variétés au Catalogue officiel des variétés végétales. Elles sont longues, rondes, allongées, blanches, jaunes, violettes, vertes et presque noires.
L’aubergine est auto fertile, elle n’a pas besoin de pollinisateur.
La consommation annuelle pour une famille de 4 personnes par an est de 2 kg en France. Selon l’année un pied peut donner de 1 à 2 kg pendant la saison, idéalement il faudrait 2 plants pour une famille, cependant, toutes les régions du pourtour de la méditerranée en consomment 5 fois plus.
Pour réussir l’aubergine, deux éléments doivent être réunis, une terre très riche en matière organique et une exposition ensoleillée.
Faites un apport de compost à l’automne ou au printemps pour accueillir les plants d’aubergines. La terre doit être assouplie à la bêche ou au motoculteur pour bien drainer le sol, la stagnation d’eau n’est pas bonne pour elles.
Il faut planter l’aubergine en milieu protégé dans les régions froides ou en extérieur dans les zones les plus chaudes. L’aubergine ne produira pas de légumes en dessous de 12 à 14 °.
Elles adorent le soleil et la chaleur, la culture en serre lui est très favorable dans les zones tempérées.
Les semis se font de février à fin mars dans une pièce chauffée à au moins 20° avec beaucoup de lumière, la levée des semis commence au bout de 8 jours mais, quelques degrés de moins retarde la levée qui peut atteindre plus de 20 jours. Mettez de 7 à 10 graines par godets, maintenez une légère humidité et, vous aurez de jolis résultats.
On repique pour individualiser les semis entre 4 et 6 semaines ou, quand les aubergines ont au moins 4 feuilles. Gardez vos jeunes plants au chaud jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de risque de gel, l’aubergine ne pousse pas en dessous de 14° et le gel lui est fatal.
L’aubergine est très fragile quand elle sort de terre, arroser la très délicatement.
Creusez un trou 40 x 40 centimètre que vous détrempez, lorsque l’eau s’est infiltrée, remplissez de terreau ce trou et plantez l’aubergine après avoir dégagé les racines, tassez le terreau autour du pied et mettez un tuteur. Arrosez généreusement chaque pied et paillez si les températures extérieures sont fortes pour conserver l’humidité dont a besoin l’aubergine, l’aubergine ne supporte pas les gros arrosages.
Ne laissez pas pousser les adventices en binant régulièrement, butter légèrement chaque plant pour l’aider, maintenez l’humidité, n’arrosez que si la terre n’est plus humide sans toucher les feuilles.
Les récoltes commencent environ 5 mois après les semis, de juillet à octobre, la cueillette se fait avant la complète maturité du fruit, quand ses couleurs sont vives, l’aubergine devient amère si on la laisse mûrir entièrement.
L’aubergine est une plante annuelle et ne perdure pas d’une année sur l’autre, sa culture recommence chaque année.
☺ Estragon, haricot, pois, persil
☺Oignon, pomme de terre, tomate
Mildiou, oïdium, moisissure grise.
L’aubergine fait partie de la famille des solanacées comme les pommes de terre, les tomates et les piments, elles redoutent le mildiou.
Pour l’aubergine, seule la prévention est efficace, vous pouvez pulvériser du purin de prêle ou de la bouillie bordelaise en respectant les dosages.
La culture sous serre, le trop d’eau et d’humidité peuvent favoriser l’arrivée du mildiou mais aussi de l’oïdium et de la moisissure grise.
Conseil
Pour les éviter, espacez vos plants d’au moins 50 cm pour qu’ils soient bien aérés, laissez les portes grandes ouvertes dans votre serre et n’arrosez que selon les besoins de vos plants en évitant de mouiller les feuilles et les fruits.
Pucerons, thrips et doryphores
Le purin de fougères et celui de l’ail (insecticides naturels) peuvent facilement venir à bout des insectes et de l’oïdium.
Pour lutter contre les pucerons, une préparation de savon noir à l’huile d’olive bio au pulvérisateur (1 litre pour 10 litres d’eau = 10 % et 3 cuillères à café d’huile neutre pour fixer) est efficace pour faire tomber au sol les pucerons.
Le Bacillus Thuringiensis qui est compatible en culture naturelle peut être le bon choix.
Le Bacillus Thuringiensis est un insecticide biologique qui contient une matière active issue d’une bactérie existant dans la nature. Si vous choisissez cette méthode, respectez scrupuleusement les dosages, les délais de consommation et cibler les légumes que vous souhaitez traiter.
Pour les doryphores, il faut les ramasser matin et soir et, les déposer dans une casserole d’eau, s’il y a des œufs, replier la feuille entre vos doigts et écraser les œufs.
Les escargots et les limaces
Contre ces ravageurs du potager, vous pouvez utiliser du phosphate ferrique, cet anti-limaces et escargots n’est pas dangereux pour les autres animaux, il faut cependant respecter les dosages prescrits.
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