Popote et Potager vous apprend tout sur la conservationComment et pourquoi faire ses conserves maison ?
RÉUSSIR MES CONSERVES MAISON
Vous aimez jardiner et vous mettez tout en œuvre au potager pour obtenir les plus beaux légumes, vous admirez les couleurs éblouissantes de votre potager et vous en savourez les saveurs incomparables. Qu’ils sont précieux ces instants de bonheur lorsque l’abondance de la pleine saison est au rendez-vous. C’est toujours une période euphorique et tellement agréable à vivre que l’on souhaiterait que ça ne s’arrête jamais.
De cette saison de récoltes nous gardons tous dans un coin de notre mémoire ces délicieux desserts aux fraises et ces magnifiques salades de tomates cueillies à la fraîcheur des perles de la rosée matinale.
Dès lors, il est tout à fait naturel de vouloir conserver les propriétés gustatives, nutritives, les textures et les couleurs de nos légumes et denrées alimentaires pour en profiter pleinement toute l’année.
Mais comment être certain de tenir l’année, de se nourrir et de passer les saisons froides en ayant suffisamment de provisions dans nos placards?
Cette question est encore d’actualité dans notre vingt-et-unième siècle et a toujours été une des plus grandes préoccupations de toutes les civilisations depuis des millénaires.
Pendant des siècles les méthodes de conservation étaient identiques et souvent pas assez efficaces. C’était essentiellement par le stockage, le salage, le séchage, le fumage et les salaisons que la conservation se pratiquait, ces méthodes ne garantissaient pas pour autant l’absence de problèmes de survie en cas de mauvaises récoltes. Ce n’est qu’au dix-huitième siècle que les méthodes que nous connaissons aujourd’hui ont commencé à évoluer.
Grâce à ces découvertes et innovations, de nos jours, il n’est plus difficile de conserver ses denrées alimentaires mais, il faut quand même respecter certaines techniques pour ne pas souffrir d’intoxications alimentaires.
Pour beaucoup de citadins qui ne peuvent avoir de potager car ce n’est pas toujours évident dans nos mégapoles ,il est quand même possible de se lancer dans l’expérience de la conservation grâce entre autre aux jardins partagés qui fleurissent aujourd’hui autour de nos ensembles urbains ou aux AMAPS qui permettent d’acheter des légumes frais à moindre coût.
Très nombreux sont ceux qui aujourd’hui décident de regagner la campagne et de se lancer dans cette belle aventure qu’est de vivre en autonomie alimentaire.
LA CONSERVATION, des origines à notre histoire contemporaine
Ne plus se déplacer au gré des saisons et devenir sédentaire a engagé l’Homme à se prémunir pour lutter contre les mauvaises années de culture. Lorsque à l’époque du néolithique l’homme passe à la sédentarisation, il s’adapte très vite pour se nourrir grâce à la domestication des espèces animales et végétales. Dès lors, l’Homme a recherché des procédés et des méthodes de traitements des denrées alimentaires pour les conserver en sauvegardant leurs propriétés gustatives, nutritives, leurs textures et leurs couleurs. La sédentarisation a été souvent la source des problèmes de survie à cause d’hivers froids et longs, d’étés chauds et secs voire brûlants et par conséquence régulièrement la cause de disettes et de famines.
Bien avant l’antiquité et dès le Néolithique, le sel est un des premiers conservateurs utilisé pour conserver les aliments, pour la production de fromage et dans l’élevage.
Tout aliment se dégrade naturellement et n’est consommable en l’état que de quelques heures ou jours pour les animaux et de plusieurs jours à plusieurs mois voire années pour les végétaux.
La prise en compte de cette dégradation naturelle est la conséquence de ce que l’on nomme aujourd’hui l’hygiène alimentaire. Toutes les techniques de conservation ont pour but d’empêcher la perte des aliments, le maintien de leurs qualités originelles transformées ou non et la sécurité de subvenir aux besoins alimentaires de sa famille en attendant la nouvelle saison d’abondance tout en ne se mettant pas en danger avec une intoxication alimentaire.
Les méthodes de conservation ancestrales :
Quoi de plus naturel que de faire avec ce que l’on a dans la nature, c’est comme ça que l’Homme a commencé la conservation de ses aliments par le séchage au soleil, par la congélation, par le fumage et par la salaison.
Dès le Néolithique
La salaison est aussi une des premières réponses à la sédentarisation humaine, elle a permis les premières conservations par extraction de l’eau et de l’humidité ou par des saumures où l’on trempait des fruits et légumes. L’usage du sel élimine les bactéries et permet la conservation des aliments. Toutes les civilisations se sont servis du sel pour la conservation, l’élevage, les fromages, le troc. On retrouve de très nombreux exemples de vestiges d’exploitations de sel en Bretagne et au bord de la méditerranée. La salaison et le saumurage étaient très utilisés chez les Romains pour la conservation des olives, des poissons et des légumes. Il existe encore des Vestiges Gallos Romains d’une usine de salaison et saumurage à Lanester à côté de Lorient. Le sel est toujours d’actualité et est utilisé tout autant dans l’industrie, la médecine que dans la vie de tous les jours.
Le séchage naturel par exposition au soleil ou en milieu sec a permis de conserver de très nombreux aliments; les herbes, les fruits, les légumes et la viande. Les régions les plus ensoleillées pratiquaient davantage cette méthode pour; les tomates, les mangues, les abricots, les figues, les dattes et les pruneaux.
La congélation était naturelle dans les zones montagneuses et pendant les périodes froides dans les zones froides. La congélation en milieu naturel était à portée de tous. Des transports de bloc de glace étaient organisés à proximité des Montagnes, au ⅩⅨe siècle une industrie florissante transportait de la glace de l’Amérique du Nord vers l’Europe, c’est la production de la glace artificielle qui a mis un terme à cette économie.
Le fumage est aussi une méthode ancestrale, la combinaison du salage et du fumage est pratiquée depuis la même époque et permettait la conservation des aliments dans les zones humides. Les aliments étaient séchés dans la pièce ou il y avait une cheminée. Ces méthodes sont à l’origine des »tuyés » du Haut-Doubs où l’art du salage et du fumage s’expriment par de délicieuses charcuteries dans des cheminées pyramidales des fermes de cette région (Tuyé).
Le Boucanage par le Boucan, c’est à dire un grill en bois servant de support, est aussi une méthode ancestrale utilisée par les chasseurs et pêcheurs pour conserver leurs chasses et pêches par le fumage.
Ces méthodes existent toujours et sont très utilisées dans les Caraïbes, en Amérique du sud et dans l’océan Indien.
L’évolution au fil des âges
La lente évolution de l’Homme et la construction d’habitats plus structurés ont permis de trouver des réponses aux besoins grandissants de conservation.
Par rapport à l’échelle de l’humanité les techniques se sont certes améliorées mais, sont restées sur les mêmes principes.
L’entreposage existe depuis le Néolithique, l’ensilage moderne remplace la fosse de stockage, les vases, amphores et céramiques ne sont plus que des décorations et expositions dans les musées.
Il est devenu facile de conserver les aliments en milieu protégé avec nos constructions plus abouties. Des silos adaptés à la conservation des graines permettent de stocker le blé autant pour les semences à venir que pour la pérennité de l’alimentation, la construction de caves a remplacé les grottes naturelles ou les fosses. Pourtant les caves et sous-sols ne sont plus à l’ordre du jour dans les constructions modernes, très certainement en raison du coût de revient des maisons mais, est-ce vraiment le bon choix ?
La dépendance énergétique et alimentaire ne sont-elles pas quelque peu en opposition avec le bon sens de nos anciens qui pensaient aux mauvais jours ?
La pratique de l’enfouissement dans le sable est une technique ancestrale qui a fait ses preuves mais là encore les abus de l’Homme incitent à ne plus pratiquer cette méthode de conservation parce que la pénurie est annoncée et que le sable devient une denrée rare et onéreuse.
Le saumurage et la lactofermentation, que ce soit chez les Égyptiens, les Grecs, les Celtes ou en Asie ces pratiques perdures depuis des millénaires, un certain engouement est d’actualité pour cette méthode depuis le XXIème siècle alors que pendant le milieu du XXe elles étaient écartées.
La technique de l’enrobage consiste à plonger un aliment dans une texture qui protège et conserve l’aliment par ses propriétés naturelles. La graisse, la vaseline, l’huile, le miel, le sucre ou encore la cire et l’alcool sont des méthodes qui sont apparues au fil du temps et ont été utilisées en continus depuis des millénaires. De nos jours, ces techniques de conservations sont toujours très présentes dans notre quotidien de consommateurs.
L’évolution des méthodes depuis le siècle des Lumières
C’est l’époque du Grand Boum, un sursaut de l’humanité, une évolution tout aussi impressionnante que celle que nous apporte aujourd’hui les technologies modernes que sont l’informatique, le web et tant d’autres choses.
Quelques fondements avaient été mis en évidence au préalable et ont servi de base aux nouvelles découvertes, les grands principes de la stérilisation existaient déjà en 1679 avec DENIS PAPIN qui avait inventé les principes de l’autoclave, principe qui est à l’origine de l’invention des machines à Vapeur et d’inspiration de beaucoup de futurs découvertes.
Cette grande épopée commence avec XVIIIe siècle, entre 1790 et 1795, NICOLAS APPERT, un autodidacte invente le procédé de conservation, l’appertisation. C’est à la suite de nombreuses expériences qu’il a mis au point son procédé en employant une bouteille de champagne fermée hermétiquement et chauffée au bain-marie. Dès 1804, il ouvre une conserverie et c’est en 1810 qu’il publia le premier ouvrage sur sa méthode de conservation.
Selon les archives de son histoire, il souhaitait que les marins au long cour et les soldats de l’Empire puisse avoir des aliments sains et goûteux lors de leurs campagnes pour éviter le Scorbut et autres maladies dues à une mauvaise nourriture. Ses méthodes ont été reprises, copiées et développées par les anglais avec de grandes boîtes en fer blanc. Nicolas Appert est aussi à l’origine du bouillon en tablettes, du lait concentré et pasteurisé.
L’histoire s’accélère, au milieu XIXe siècle, JACOB PERKINS et FERDINAND CARRÉ invente le premier réfrigérateur.
En 1865, LOUIS PASTEUR dépose le Brevet de la Pasteurisation mise au point pour la conservation des vins, cette méthode est plus connue pour le lait.
En 1913, aux États Unis à Chicago, le Premier Réfrigérateur électrique apparaît en1923, c’est l’invention de la Surgélation. Le Congélateur domestique est mis au point en 1960 et la même année la technique de l’Ultra haute température (UHT) est mise en service et en 1970 c’est l’arrivée du Sous Vide dans l’industrie puis dans nos cuisines.
Les principaux outils et accessoires utiles pour la conservation
Le rapport investissement et rendement peut rapidement être disproportionné lorsque l’on décide de faire ses conserves soi-même, il faut malgré tout posséder le matériel de base et investir dans un minimum de matériel. C’est un budget non négligeable, si vous ne faites que quelques pots dans l’année, n’investissez pas forcément tout de suite, définissez vos besoins avant de faire de grosses dépenses.
Notre choix est de vivre à la campagne où, l’échange, le troc sont toujours privilégiés, où, la notion de partage remplace bien souvent celle d’argent. Pour exemple, une habitante de notre village m’a contacté, après avoir vu un article sur mes conserves dans la presse, elle m’a proposée de me donner des bocaux dont elle n’avait plus l’utilité, je lui ai simplement offert des confitures maison. Elle avait mis une annonce dans la presse pour les offrir, personne n’a répondu favorablement à son don, quel dommage !!!
La relation humaine est une notion de base et pourtant elle est souvent difficile à mettre en place dans ces grandes agglomérations et Métropoles surpeuplées et anonymes. Ce n’est pas pour cela qu’il n’y a pas de solidarité en ville, c’est simplement différent et moins évident ne serait-ce que par rapport au temps passé dans les transports, temps perdu qui réduit considérablement les possibilités de partage et d’échange.
Les contacts sont plus naturels à la campagne, plus simple et, bien souvent cela nous évite d’investir dans du matériel, les entraides et coups de mains sont très courants. Dans tous les cas, favoriser le troc et les achats de matériel d’occasion avant de vous précipiter dans un magasin d’électroménager qui essaiera de vous vendre en plus de l’outil, un crédit, une extension de garantie sur un article dont la durée de vie est programmée par cette fameuse obsolescence organisée. Pensez toujours en priorité aux petites annonces, au troc, au voisinage et à l’occasion, c’est bon pour la planète, bon pour votre porte monnaie et en plus cela vous permet de créer du lien.
Pour la stérilisation, j’ai longtemps utilisé un vieux coucou à gaz de 40/50 ans d’âge qui a remplit son rôle avec efficacité. Il est facile d’en trouver d’occasion dans les »Trocantes », Brocantes, Vide Grenier ou sur Internet.
Pour réaliser la plupart de vos conserves vous aurez besoin de bocaux, on trouve rarement des bocaux en verre avec fermeture en métal d’occasion en bon état, c’est là un investissement conséquent mais uniquement la première année car ensuite ces bocaux se gardent très longtemps, seules les rondelles en caoutchouc ou les capsules en métal se change à chaque fois.
Si vous achetez d’occasions des bocaux, vérifiez qu’ils ne soient pas fêlés, si les fermetures métalliques sont rouillées, vous en trouverez des neufs à la vente.
Vous pouvez aussi récupérer des bocaux d’occasion avec couvercles à vis à condition que les couvercles soient en très bon état et n’ai pas subi d’ouverture forcée.
Pour déshydrater vos aliments, si vous ne vivez pas dans le sud de la France où ils peuvent sécher naturellement, il vous faudra investir dans un déshydrateur électrique.
Pour les confitures, il est indispensable de posséder un récipient du type bassine à fond plat.
Pour les salaisons, saumurage et enrobage, des jarres en terre cuites seront parfaites, ces objets sont démodés et désintéressent le plus grand nombre hormis, parfois, pour la décoration, les prix sont très accessibles.
Pour réaliser vos pâtés, terrines et autres charcuteries vous aurez besoin d’un hachoir manuel ou électrique, c’est à vous de choisir, j’utilise un hachoir manuel qui fonctionne parfaitement pour des besoins familiaux. Il faudra également s’équiper en terrines de grès de tailles différentes.
Pour la congélation, selon vos besoins il vous faudra également investir dans un ou plusieurs congélateurs selon vos besoins, n’oubliez pas de regarder sur les sites internet de petites annonces.
La conservation des aliments ne doit pas devenir un luxe sous l’influence d’un effet de mode dans l’air du temps, prenez le temps d’estimer vos besoins avant d’investir dans du matériel inutile ou trop sophistiqués, on peut tellement faire bien avec pas beaucoup ou peu de matériel.
La conservation est issue de méthodes de préservation depuis des millénaires, elles sont simples, efficaces et ne doivent pas déstabiliser votre budget.
Les innovations de notre monde moderne ont remplacé beaucoup de techniques ancestrales mais, cela reste relativement récent par rapport à ces méthodes qui existent depuis environ 8000 ans. N’écartons pas systématiquement ces anciennes techniques, elles ont encore un bel avenir et sont très appropriées selon ce que vous avez à conserver.
Quel matériel? pour quel mode de conservation?
CONSERVATION PAR LE FROID
Les vitrines réfrigérées, les réfrigérateurs et les combinés font parties de notre quotidien, ils sont devenus des indispensables de nos cuisines. Une armoire réfrigérée ou une cave à vin peuvent-être utiles lorsque vous avez une grande famille ou que vous aimez conserver quelques vins à portée de mains. Le choix de ce type de matériel est en fonction de vos besoins.
Il est d’usage de prévoir une contenance de 100 litres par personnes pour les réfrigérateurs , l’idéal est le froid ventilé plutôt que le froid statique parce que, le froid est mieux réparti et vos aliments sont plus vite refroidis. Pour une famille de 3 / 4 personnes, vous aurez l’embarras du choix et des équipements tels que ; les distributeurs d’eau fraîche, de glaçons, des éclairages parfois excessifs et des écrans de contrôle en façade, il n’y a pas de limites dans ces nouvelles technologies mais est-ce vraiment utile pour cuisiner ?
Le mieux est d’abord de choisir un outil silencieux et en catégorie économique en énergie (A++), dès 400 €uros vous trouverez assez facilement les premiers modèles de réfrigération.
Si vous optez pour un combiné réfrigérateur et congélateur vous aurez en général une contenance d’environ 150 litres +/- pour la congélation et 300 litres +/- pour la réfrigération, soit 450 litres +/- Dès 600 €uros en moyenne, vous trouverez ces premiers modèles pour une famille.
Attention il faut distinguer les freezers des congélateurs, la durée de sauvegarde des aliments est totalement différente, le freezer permet uniquement de conserver des aliments déjà surgelés et n’a pas la capacité de congeler des aliments frais.
Les prix augmentent selon l’offre à laquelle vous avez envie d’adhérer. N’oubliez pas le marché de l’occasion et privilégiez le A++.
Les congélateurs, c’est un choix qui découle des réserves que vous avez en stock tout au long de l’année, pour une famille, 350 à 400 litres sont en principe suffisants.
Nous avons privilégié les modèles de congélateurs armoires et abandonnés les congélateurs coffres parce que l’on oublie assez facilement ce qu’il y a au fond du coffre et on risque de laisser passer des dates de conservation.
Conseil : Nous avons opté pour la séparation des méthodes de conservation par le froid, les congélateurs et réfrigérateurs sont autonomes, c’est l’idéal dès qu’il y a 4 personnes au foyer et en cas de panne vous n’aurez pas à changer tout le matériel en même temps en cas.
Pensez à congeler un verre d’eau à demi rempli au congélateur puis couchez le sur le côté, si le glaçon est sorti du verre, vous avez eu une rupture de congélation et tous vos aliments ne sont plus consommables, c’est une méthode simple et imparable surtout lorsque l’on part en vacances.
Un petit réfrigérateur portatif de type camping peut aussi être très utile pour éviter la rupture du froid lors des transports, ces containers isothermes sont très utiles, choisissez ceux qui ont deux types d’alimentations (électricité et 12 volts). Lorsque l’on fait ses achats de produits surgelés et que l’on doit les rapporter à la maison, très souvent une décongélation s’amorce, vous risquez d’interrompre la chaîne du froid. Si vous mettez des bacs de réfrigération, pensez à emballer ces glaçons dans un sac plastique pour éviter de détremper vos aliments, c’est simple et efficace.
Anecdotiquement, lorsque les conditions climatiques naturelles sont réunies et plus particulièrement en Région Montagneuse lorsqu’il y a de la Glace ou de la Neige, la conservation par le froid se fait à l’extérieur ou sous abri. Nos anciens s’accommodaient de ce qu’ils avaient sous la main et cette pratique est toujours d’actualité dans de vieux chalets d’altitude.
PAR LE CHAUD
Les trois méthodes les plus utilisées sont la stérilisation, l’upérisation et la technique UHT (upérisation haute température avant d’être renommée, Ultra haute température)
Nous écarterons volontairement la technique UHT qui est plus du domaine professionnel que ménager en raison des importants agencements et financement nécessaires, la plus connue de ses utilisations est l’usage pour le lait
Accessoirement il est utilisé des Stérilisateurs UV en cuisine professionnelle pour la stérilisation des couteaux. Les UV modifient l’ADN et l’ARN des cellules, ce qui réduit la charge en germes et risques d’infection en inactivant les bactérie et micro-organismes. Cette technologie »Mercurielle » est très efficace pour les traitement des eaux pour la consommation !
Pour vos conserves en stérilisation vous aurez principalement deux choix de combustibles, le gaz ou l’électricité. Le stérilisateur électrique ou le cuiseur stérilisateur.
Le cuiseur stérilisateur, c’est le stérilisateur de nos anciens qui se pose sur un réchaud à gaz. Ce sont des bassines »increvables », elles ont l’avantage de pouvoir contenir 12 bocaux d’un litre pour une seule stérilisation. Vous en trouverez très facilement dans les Brocantes, Trocantes, dans les vides greniers et foires à des prix insignifiants.
Le réchaud, il faudra aussi prévoir un réchaud à gaz d’une valeur de 30 à 40 €uros, réchaud universel qui sert aussi pour la Paella, le camping et les cuissons au long court que nous ne pouvons pas toujours faire dans la maison. Nous ne consommons pas la bouteille de gaz dans l’année. Cet investissement ce fait pour toute une vie, certes il y a des contraintes d’utilisation (voir dans les recettes ci-dessous) mais c’est très facile à utiliser.
Le »Marmite de Grand mère » avec couvercle ou le faitout, la »grande casserole avec couvercle », vous permettrons aussi de réaliser vos conserves en stérilisation si vous ne faites que quelques conserves par an, dans ce cas, vous n’avez pas nécessairement besoin d’investir.
Conseil: Vous devez protéger vos bocaux par des torchons pour éviter qu’ils s’entrechoquent lors de l’ébullition et les lester pour qu’ils ne remontent pas à la surface.
Le stérilisateur électrique, l’investissement est différent, les prix sont de 80 €uros à plus de 300 €uros environ pour une contenance de 17 à 30 litres environs dans la majorité des cas. Nombreux sont ceux qui les préfèrent parce qu’ils sont plus confortables à utiliser, parfois parce qu’il y a une minuterie ou que la chaleur est constante grâce à l ‘électricité et qu’il y a un robinet pour vider la cuve.
Le confiturier ou la bassine à confiture, c’est un incontournable de la conservation par le chaud. Bien évidemment, on se rappelle de la belle bassine en cuivre de l’arrière grand-mère, de la grand-mère ou de notre mère qui était suspendue au mur de la cuisine. Ce sont de belles images qui nous réchauffent le cœur mais à notre avis ces anciennes bassines laissent un goût à la cuisson et nous évitons de les utiliser. Pour les confitures, nous vous suggérons des bassines en inox qui nous paraissent idéales pour les confitures. Les prix oscillent entre 25 € et 160 €uros selon la taille et l’épaisseur de la bassine.
La Machine à Pasteuriser, elle est surtout utilisée en milieu professionnel pour le lait, la crème, les jus de fruits, l’alcool et la bière. On s’en sert pour détruire les bactéries et les germes pathogènes par son procédé de pasteurisation. Pour faire vos jus maison vous trouverez dans le commerce, des pasteurisateurs qui restent encore accessibles pour les ménages (300 à 500 €) mais, dès que vous souhaitez augmenter vos capacités de production, vous pénétrez dans le domaine semi-professionnel ou professionnel et là, les prix s’envolent très loin de nos réalités économiques. Ceci-dit, il y a aussi l’option de le faire en association ou en coopérative si vous êtes assez nombreux et que vous en avez l’usage.
L’ Autoclave, c’est une cuisson sous pression qui est très utilisée dans le domaine professionnel. Souvent on appelle autoclave des stérilisateurs évoqués précédemment ou bien ce sont des autoclaves en provenance d’autres pays. Ces autoclaves font partis du marché américain, en France la législation y est opposée. La stérilisation par cuiseur stérilisateur ou stérilisateur électrique sont tout à fait adaptés à nos besoins familiaux et moins dangereux du égard aux écarts importantes pressions de l’autoclave.
La »cocotte sous pression » est un auto-cuiseur qui permet de réduire les temps des cuissons, nous ne l’employons pas pour faire des conserves et préférons les méthodes classiques évoquées préalablement.
Attention
Une certaine cacophonie règne en matière de définitions :
Le faitout est un récipient en terre, en métal, en fonte avec des poignées et un couvercle pour faire bouillir de l’eau ou cuire des plats.
La mijoteuse sert pour les cuissons longues à basse température et maintient une chaleur constante sans assécher les préparations.
La casserole est un ustensile de cuisson à bords hauts pour chauffer du liquide ou pour la cuisson en général.
La »cocotte sous pression » et non la »cocotte minute » qui est une marque est, un autocuiseur sous haute pression avec un couvercle maintenu par verrouillage et doté d’une valve de dépressurisation. La cocotte minute surnommée la Reine des cuisines est le nom qui appartient à une marque qui en a vendu des dizaines de Millions d’exemplaires depuis les années 50.
L’autoclave dont la définition est »qui se referme sur soi même » sous l’effet de la pression, est un outil de stérilisation qui est employé dans différents domaines dont la stérilisation de conserves industrielles. C’est un récipient qui permet de cuire des aliments mais aussi, des objets, du matériel médical et aussi du bois pour nos constructions extérieures. Les autoclaves, contrairement à la cocotte sous pression, sont des instruments de type marmite sous pression avec des mesures de pression et de températures plus élevées qu’en stérilisation familiale. La pression de la vapeur dépasse la pression atmosphérique extérieure, ce qui a pour résultat de dépasser les 100° et atteindre les 110° pour détruire toute possibilité d’intoxication ou de maladies. Les autoclaves dépendent d’une législation française qui impose des contrôles par le service des mines.
Les Fours en général et les fours à vapeur plus particulièrement, sont aussi une possibilité pour réaliser vos stérilisations.
La technique pour les fours traditionnels est relativement simple, elle est identique pour n’importe qu’elle type de four, l’avantage certain de cette technique est qu’elle n’engage aucun investissement puisque nous avons tous un four à la maison. Vous placez vos pots remplis dans la plaque de cuisson creuse, le lèche frite, avec un fond d’eau et vous faites chauffer vos pots selon les produits, généralement 1heure à 150 °.
Une petite remarque sur ce point, vous obtenez la même chose en retournant le pot sur son couvercle juste après avoir versées vos préparations quand elles sont brûlantes (ex : la confiture)
Le four à vapeur qui est apparu depuis quelques années, il a tendance à remplacer les cuiseurs à vapeur traditionnels. Ce four qui permet d’augmenter ses volumes de stérilisation et est pratique autant pour la stérilisation préventives des bocaux avant usage que pour la stérilisation.
Les prix s’étendent de 500 €uros à plusieurs milliers d’€uros selon les marques, les contenances et les capacités. Ce sont des fours multifonctions, au delà de leur fonction de cuisson évidentes, vous pourrez stériliser vos préparations et aussi blanchir certains légumes avant congélation.
Cet outil est très plébiscité pour ses qualités de cuisson, de préservation des aliments, de valeurs nutritives et diététiques et il favorise la santé, donc les cuiseurs à vapeur vont aller au placard et vous en trouverez facilement d’occasion.
Les techniques de stérilisation varient selon les modèles et les fiches techniques de chaque four, ils restent cependant, toujours sur les mêmes fondements de la stérilisation traditionnelle. Nous pensons que ce four multifonction peut-être un bon compromis qui peut éviter l’entassement des outils ayant les mêmes fonctions mais les meilleurs four à vapeur dépasse largement les 1000 €uros.
Le déshydrateur, les prix sont très abordables, c’est un outil très intéressant pour la conservation des aliments parce qu’il conserve leurs qualités nutritives et gustatives. Un déshydrateur a pour fonction de supprimer l’humidité et l’eau dans les aliments. Cette pratique »mécanique » n’est autre que celle du séchage traditionnel des aliments qui existe depuis des millénaires dans les régions ensoleillées. Dans nos cuisines familiales, le déshydrateur nous permet le séchage des fruits, des piments, des tomates, des légumes, des graines et légumineuses et certaines de nos préparations comme les nouilles. N’oublions pas les poissons et les viandes qui peuvent être séchés, le séchage est, certes artificiel avec un déshydrateur mais, c’est une technique simple, sans danger et très facile pour conserver toutes sortes d’aliments
Le fumoir, à l’origine, il s’agissait d’une pièce de la maison, de la cheminée ou parfois d’un bâtiment destinée à la fumaison. Le principe du fumoir est d’exposer des denrées alimentaires à des fumées pour les préserver en réduisant leur humidité naturelle. Au delà de la préservation de l’aliment, l’action de la fumaison est aussi de donner des saveurs particulières aux aliments. Vous rencontrerez sur le marché, tout une gamme de fumoir à froid, à chaud ou combiné, les bricoleurs peuvent aussi se fabriquer eux mêmes leur fumoir. Les appareils à fumaison sont abordables et vous n’aurez pas de difficultés à en trouver, nous vous conseillons d’opter pour un combiné chaud et froid parce que cette pratique n’est pas assez fréquente dans nos cuisines.
QUELQUES OUTILS COMPLEMENTAIRES
Les Étagères à clayettes ne sont rien de plus que du rayonnage mais, à vocation alimentaire, elles sont généralement en aluminium, en inox ou en matériaux composites qui sont acceptés selon la législation en vigueur. Les clayettes en bois sont interdites chez les professionnels. Le choix de ses matériaux est principalement pour faciliter le nettoyage et les désinfection. En restauration elles sont obligatoires et rien ne doit être déposé au sol. Ces interdictions et obligations sont draconiennes mais sont fondées sur une réalité sanitaire. Si vous devez vous acheter des étagères pour votre cuisine, pensez aux clayettes de ce type, l’hygiène alimentaire existe aussi dans nos cuisines.
Le Saloir, de nos jours, est un coffre ou un pot qui sont destinés aux salaisons contrairement à la salaisonnerie qui est le local de salage ou de salaison. Les saloirs sont en bois ou en grès et leurs dimensions varies en fonction de vos choix et besoins, de 10 litres à 100 litres en général. Les saloirs en bois sont très employés pour les jambon et les saloirs en grès pour les viandes et autres aliments. La technique du salage de l’aliment et de l’entreposage est très ancienne et facile à réaliser, par contre le sel sera très présent et votre organisme peut souffrir de ces apports de sel. Les outils modernes et la santé sont très certainement la raison du recul du saloir.
Les Conditionneuses sous vide très souvent appelées »machines sous vide » sont très utiles pour la conservation des denrées alimentaires. Ces appareils inspirent presque toute l’intégralité de l’air qui se trouve dans une barquette ou dans un sac plastique et les scellent hermétiquement. C’est un outil du quotidien qui permet d’allonger la durée de consommation de tous les aliments par la suppression de l’oxygène présent dans l’emballage et réduit la dégradation des aliments par l’oxydation naturelle de l’air. Ces conditionneuses sous vide ne sont pas des outils industriels qui permettent d’obtenir un vide total, il reste toujours un peu d’air dans les emballages et les aliments périssent au bout de quelques jours. La mise sous vide avant congélation est un avantage incontestable qui permet aux aliments de ne pas être saturé de glace et devenir insipide lors de la dégustation après décongélation. Vous trouverez ces appareils très facilement dans de très nombreux point de vente, estimez vos besoins avant l’achat et vérifier la facilité d’utilisation avant de vous décider, certains modèles sont trop fragile pour un usage soutenu.
Les films étirables, sacs de congélation, les sacs et films pour sous vide sont aussi très présents dans nos cuisines, ce sont les premiers remparts à la dégradation naturelle des aliments. La protection par ce type de conditionnement retarde selon qu’ils soient sous-vide ou non de quelques heures à plusieurs jours. Le sous vide avant congélation est aussi une très bonne solution pour sauvegarder les textures
Les Hachoirs sont des larges couteaux qui servent à hacher ou l’épaisse planche de bois sur laquelle on hache selon la définition classique de nos dictionnaires. On retrouve ces couteaux dans toutes sortes d’appareils qui sont communément dénommés des hachoirs mécaniques ou électriques.
La gamme de produits est très étendues et vont de la moulinette au hachoir professionnel.
Vous trouverez d’innombrable modèles de hachoir à manivelle d’occasion à très bas prix, faites attention à l’état général et n’achetez pas ceux en mauvais état surtout s’ils sont en aluminium.
La petite moulinette est indispensable pour hacher les alliacées et un hachoir pour la préparation des viandes hachés ou pour la réalisation de pâtés.
Les Trancheuses servent à couper et trancher les aliments à une épaisseur souhaitée. Elles peuvent être à guillotine comme sont les trancheuses à pain ou électriques avec une lame circulaire tranchante dont il faut se méfier lors de l’usage. Dès une vingtaine d’€uros vous trouverez des modèles mécaniques et les prix augmentent rapidement dans la gamme électrique qui commence aux alentours d’une cinquantaine d’€uros.
Nous en avons une qui dort gentiment au fond du placard et nous l’utilisons qu’exceptionnellement.
La Sertisseuse à conserves est un outil que l’on emploie pour assembler deux pièces par déformation. Le couvercle et la boîte ou la capsule et la bouteille sont sertis pour que leur contenu soit
protégé hermétiquement après introduction de leur contenu. Pour les bouteilles, on les nomme généralement machines à capsuler, pinces à sertir les capsules et quelques fois bouchonneuses.
Les sertisseuses peuvent être mécanique et rude à l’usage quant aux efforts physiques qu’il faut déployer pour assembler les deux pièces. Il faut également faire attention aux imperfections qui rendront inconsommable vos conserves. L’idéal est la sertisseuse électrique, les prix des petits modèles commences aux alentours de 300 €uros à 800 €uros voire jusqu’à 2500 €uros pour les modèles familiaux. C’est un investissement financier important parce qu’il faut aussi investir dans les boîtes qui coûtent à l’unité de 0,70 à 1,50 €uros selon les conditionnements.
Nous sommes convaincus que les conserves font parties des bonnes techniques de conservation mais deux restrictions nous paraissent évidentes. La rentabilité n’est effective qu’avec d’importantes quantités et il faut s’assurer de produire suffisamment donc avoir le potager qui va avec ou faire des achats qui augmentent les coûts. Ceci dit, faire ses propres conserves est toujours très valorisant et, de les retrouver dans l’assiette un réel plaisir.
Les Pots de conserves, vous aurez l’embarras du choix selon la diversité des différentes contenances, des formes, des »designs » et des techniques de fermeture.
Ce qui est le plus important c’est de savoir quels seront les aliments que vous mettrez dedans et quelles quantités vous souhaitez conserver.
Les contenances vont de quelques centilitres à plusieurs litres, les bocaux de 0.50 et 1.00 litres sont les plus couramment utilisés pour les bocaux de légumes pour une famille. Les plus petits volumes servent davantage pour les préparations de sauces, des confitures ou pour des mets dont on ne se sert pas en grandes quantités (yaourt, chutney, purée d’ail, ketchup, pickles etc.).
Les bocaux sont en verres, majoritairement ronds avec un couvercle en verre adapté et une fermeture en fer solide pour résister aux températures de la stérilisation.
Il existe d’autres formes et design qui sont très amusants pour donner du style à vos conserves.
Conseil : Inscrivez la date de votre stérilisation sur chaque pot pour les consommer dans les délais préconisés et, si vous testez des nouvelles recettes, c’est intéressant de l’inscrire sur le bocal pour l’évaluer lors de la dégustation.
La conservation est une méthode de sauvegarde des aliments dans un milieu protégé, pour la stérilisation, les fermetures des bocaux sont primordiales pour éviter des intoxications ou la perte des aliments. Il y a deux méthodes qui ont fait leurs preuves, les fermetures par clips ou crochets qui maintiennent une pression sur l’ouverture pour la rendre étanche ou les fermetures par vissage du couvercle qui se bloque par dépression lors du refroidissement de la conserve.
Les fermetures métalliques par clips ou crochets ont obligatoirement un joint ou une rondelle appelée généralement le caoutchouc pour maintenir le pot hermétiquement fermé.
Les fermetures pas vissage se pose sans caoutchouc pour la majorité des pots ou selon les modèles vous déposerez préalablement des capsules ou opercules avant de fermer le couvercle par un quart de tour qui les maintiendra.
La taille du caoutchouc doit être adapté à la taille du pot, pour les desceller du pot à l’ouverture le tire-rondelle est idéal. c’est une sorte de décapsuleur dont le manche est doté d’une nervure ou l’on glisse la languette pour l’étirer de façon à obtenir ce fameux pschitt. Les joints avec oreilles ont l’avantage de se déchirer par simple étirement des deux oreilles pour laisser passer l’air et débloquer la mise sous scellé de votre conserve.
Les opercules sont des films très fin qui sont fixés sur le pot avant l’adjonction d’un couvercle c’est une protection hermétique qui garantie l’étanchéité de l’aliment contre l’oxydation, les plus connus sont les membranes sur les yaourts ou les films sous le couvercle du pot.
Les capsules sont des membranes que l’on dépose à la surface de l’ouverture avant de visser le couvercle.
Le pot Mason, du nom de son inventeur américain, John Landis Mason (brevet du 30 Novembre 1958) est un pot avec une fermeture en deux partie, une capsule assure l’étanchéité et un couvercle vissé pour assurer l’étanchéité, ce sont des pots avec capsules.
Les couvercles sont fabriqués avec de très nombreux matériaux, pour les pots de conservation, selon l’aliment vous aurez des couvercle en liège, en bois, en plastique pour maintenir l’étanchéité et sauvegarder la fraîcheur quand on les mets au réfrigérateur. Les couvercles métalliques assurent l’étanchéité de vos pots de confiture et peuvent resservir sous réserve qu’ils soient propres, sans oxydation et surtout parfaitement étanches et sans marques de pliages de l’ouverture précédente.
Les couvres pots sont principalement des décorations et servent à customiser vos bocaux. Les films de cellophane tenus par un élastique ou des morceaux de tissus naturels sont parfois nommés de la sorte.
Les entonnoirs à produits sont très utiles pour remplir les bocaux, vous en trouverez en plastique, en inox et autres alliages, choisissez ceux qui s’adaptent au diamètre de l’ouverte du bocal, ils permettent d’éviter les coulures, les tâches et les brûlures quand l’on verse à chaud.
L’étamine dans le domaine de la conservation est une toile fine qui permet de filtrer très finement les aliments, presser les fruits, préparer les coulis et les fromages. L’étamine est généralement en lin ou en coton et est quelques fois utilisé avec un presse fruit qui n’est autre qu’un tube en bois dans lequel on introduit le tissu pour compresser le contenu de l’étamine par étirement.
Les sacs à jambon et à charcuterie sont des étamines adaptés à la tailles des salaisons et séchages, ils ont l’avantage de maintenir une aération constante, d’éviter les souillures et les insectes.
La paraffine alimentaire pour les confitures est aussi une méthode de protection des confitures. Cette paraffine alimentaire est versée chaude sur la confiture et ne se mélange pas avec elle. Lorsque la confiture est refroidie il suffit de placer une feuille de cellophane avec un élastique avant d’entreposer vos pots au placard. C’est une méthode un peu perdue de vue bien qu’elle soit simple et efficace, elle faisait partie de ces méthodes traditionnelles qu’employaient nos grands-parents.
L’aiguiseur, les ciseaux et les couteaux de cuisines sont des accessoires qui ont beaucoup d’importance parce que nous les utilisons quotidiennement. C’est un réel investissement qui dure tout une vie si l’on achète du très bon matériel, vous n’êtes pas obligés d’acheter la gamme complète !
Les thermomètres sont aussi de plus en plus sophistiqués, le thermomètre permet de surveiller ces cuissons et stérilisations, Ils sont indispensables dans toutes les techniques de cuisine, de pâtisserie, de conservation et de congélation pour ne rester que dans un cadre alimentaire. Vous ne pourrez pas vous en passer et ils sont la base de toute réussite dans ces domaines.
Les différentes méthodes de conservation
PAR LE FROID
Le But est d’arrêter l’action des micros organismes (pendant le temps du froid)
1 – Par Réfrigération.
Aujourd’hui toutes les maisons sont équipées d’un réfrigérateur, ce qui était loin d’être le cas il y a encore cinquante ans, nos grands mères conservaient les aliments dans des caves ou des gardes manger et parfois même sur le rebord d’une fenêtre en hiver. Le réfrigérateur nous permet de stocker les aliments à une température comprise entre 4° et 8° et d’éviter ainsi la prolifération des bactéries dues à la chaleur, rappelons qu’un aliment non cuit ou non stérilisé sorti du réfrigérateur doit immédiatement être cuisiné afin d’éviter toute intoxication alimentaire due à la pullulation des microbes qui adorent la chaleur.
Et pour être efficace le réfrigérateur doit être nettoyé et désinfecté régulièrement ( une fois par mois).
C’est un outil indispensable pour stocker toutes nos semis-conserves.
Les Semis conserves au réfrigérateur.
Moins connues que leurs cousines stérilisées, ces conserves ont l’avantage non négligeable de garder aux aliments leurs saveurs, leurs textures ainsi que d’en préserver les propriétés nutritives et gustatives. On appelle semi-conserves des conserves qui ne sont pas complètement stérilisées, elles doivent être obligatoirement gardées au frais (en dessous de 14 degrés) pour éviter tout risque de botulisme. On parle dans ce cas, de pasteurisation, d’enrobage avec de la graisse (confits, pâtés) ou avec de l’huile et des salaisons (jambons, saucissons non séchés). Selon le mode utilisé leur conservation peut aller de quelques semaines à plusieurs mois.
2 – Par Congélation de – 18° à – 26°
Le congélateur est aujourd’hui le mode de conservation le plus utilisé, il permet de conserver les denrées à une température constante de moins dix huit degrés pendant plusieurs mois, il évite aux levures, moisissures et autres bactéries de se développer mais, gare !!! Ces petites bêtes sont justes endormies et n’attendent qu’une erreur de votre part pour se réveiller.
En cas de coupure électrique j’ai une astuce pour savoir si mon congélateur a subi un dégivrage, je place un verre d’eau à moitié rempli que je congèle puis je le couche dans mon bac , il me sert de témoin car si dégivrage il y a eu, l’eau du verre aura fondue.
Certains aliment supportent mieux que d’autres la congélation et dans ce procédé de conservation facile et accessible à tous l’inconvénient principal est que la texture et le goût des aliments peuvent être altérés si on ne prends pas certaines précautions.
Les Sept règles de bases à respecter pour une bonne congélation :
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1 Lorsque vous mettez des aliments dans votre congélateur, assurez vous qu’ils soient d’une fraîcheur irréprochables, plus c’est frais, meilleur c’est ! Surtout, penser à enlevez les barquettes ou sachets d’origines, ils sont sources à la prolifération des microbes.
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2 Ré-emballez toujours vos aliments avec des contenants propres et à la bonne taille, des sacs trop grands vont favoriser la formation de cristaux d’eau.
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3 Ne congelez pas trop d’aliments à la fois car vous allez faire relever la température de votre appareil et risquer une congélation trop lente
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4 Pensez bien à augmenter au maximum la température de votre congélateur avant d’y mettre de nouveaux aliments ainsi la congélation se fera bien à cœur. C’est encore plus important pour les viandes.
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5 Si vous préparez des plats maison attendez que vos aliments soient froids pour les congeler.
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6 Pour conserver vos aliments plus longtemps laissez votre congélateur sur 24° minimum.
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7 Vous ne pouvez pas recongeler un aliment décongelé, par contre dès l’instant ou vous le recuisiez, il peut être recongelé puisqu’il a été cuit. Par exemple, si vous utilisez de la viande hachée congelée pour cuisiner un chili con carne alors une fois cuit vous pouvez recongeler votre chili sans aucun risque.
PAR LA CHALEUR
1 – La stérilisation
La stérilisation est le procédé de conservation le plus connu et le plus pratiqué encore aujourd’hui.
Toutes les recettes de conserves stérilisées écrites dans ce livre se font avec la même technique.
La technique de stérilisation
Elle consiste à soumettre des aliments naturels ou transformés dans des bocaux puis de les placer dans un stérilisateur, de les couvrir d’eau froide jusqu’à hauteur et de faire chauffer l’eau à une température dépassant les 100 degrés durant un laps de temps variable, afin d’anéantir les microbes, les bactéries et les spores, le temps de stérilisation démarrant lorsque l’eau est à 100°.
L’industrie alimentaire quant à elle utilise des autoclaves qui sous pression monte la température entre cent quinze et cent vingt degrés pour détruire les microbes et les spores.
Nos stérilisateurs maison n’ont pas cette capacité de destruction surtout, pour les spores qui sont extrêmement résistants, c’est pour cela qu’il faut être très rigoureux lorsqu’on fait ses conserves stérilisées à la maison. En effet nos stérilisateurs vont avoir une température qui peut varier durant le processus entre quatre vingt dix huit et cent dix degrés, ils n’ont pas la précision des autoclaves industriels.
Les huit règles impératives de la stérilisation familiale:
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1 – Lavez soigneusement les bocaux avant d’y introduire les aliments, personnellement je ne les stérilise pas avant, un bon lavage est suffisant d’autant qu’ils sont chauffés à 100 °.
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2 – Changer les joints en caoutchouc à chaque nouvelle conserve.
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3- Les couvercles des bocaux de récupération doivent être sans traces d’ouverture forcée ou détériorés.
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4 – Pour les stérilisateurs à gaz, stérilisez vos conserves dans un endroit aéré sans courant d’air, cela déstabilise l’intensité du feu et de facto la température de l’eau.
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5 – Respectez le temps de stérilisation, il varie selon les aliments entre 1 et 2 heures.
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6 – Laissez toujours vos bocaux refroidir progressivement dans le stérilisateur ce qui permettra une meilleure élimination des spores.
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7 – Avant de ranger vos bocaux vérifiez toujours que la stérilisation a fonctionné en retirant l’étrier en fer et en vous assurant que le joint adhère bien au bocal en le tirant légèrement pour vérifier son adhérence au bocal.
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8 – Conservez vos bocaux dans un endroit abrité sombre et tempéré.
Les conserves stérilisées ont une très longue durée de conservation qui peuvent durer plusieurs années (quatre ans et plus). Ce procédé de conservation a un inconvénient majeur, il détruit une partie des vitamines qui s’altèrent avec le temps. Conserver plusieurs années des bocaux n’est pas dangereux et les produits restent consommables mais ils seront un peu plus insipide.
L’idéal est de manger ses conserves dans l’année et de renouveler son stock au gré des saisons. Certes, il est difficile d’appréhender ses besoins et de préparer juste ce qu’il faut mais c’est un objectif atteignable avec un peu de recul et d’habitude.
2 – La Pasteurisation
Contrairement à la stérilisation la pasteurisation permet de conserver l’intégrité des aliments traités. En les chauffant à une température comprise entre soixante et cent degrés pendant une courte durée, vous n’éliminez pas totalement les bactéries mais vous les inhiber pour éviter leur multiplication. Les aliments pasteurisés restent classés dans la catégorie des produits frais et la majeure partie de leur valeurs nutritives et gustatives sont ainsi conservées.
La durée de conservation est donc plus courte et doit souvent se faire dans un réfrigérateur ou dans une cave très fraîche.
3 – L’upérisation
L’upérisation est la contraction de ultra et de pasteurisation. C’est une méthode de stérilisation qui concerne surtout les liquides et notamment le lait.
Ce procédé consiste à monter le liquide à Ultra Haute Température, entre cent quarante et cent cinquante degrés pour éliminer les germes, puis ensuite être refroidi très rapidement et conditionné immédiatement.
PAR RETRAIT DE L’EAU
1 – Fumage et boucanage
Autrefois, le fumage était une des principales méthode de conservation, les pièces de charcuteries ou de viande étaient pendues durant des jours dans la cheminée familiale et, l’odeur de fumé se répandait dans toute la cuisine. Au fil du temps ces cheminées aux foyers ouverts ont été remplacées par des inserts ou des poêles et, les modes de conservation ont radicalement changé avec l’arrivée de la stérilisation et de la congélation.
Aujourd’hui, le fumage est surtout utilisé pour régaler nos papilles et pour ce goût très particulier qu’il apporte aux aliments.
Vous devez adapter votre choix selon ce que vous désirez fumer ou selon la quantité, les fumoirs de table (fumage à plat) sont idéals pour de petites productions contrairement aux armoires dans lesquels on suspend de plus grandes quantités d’aliments.
Le fumage à froid s’effectue idéalement entre vingt et vingt cinq degrés, le fumage doit être doux pour ne pas cuire les aliments, il permet juste de fluidifier les graisses sans les faire fondre et de favoriser ainsi la concentration des saveurs au cœur de l’aliment.
Pour assurer leur bonne conservation, les aliments destinés au fumage à froid doivent d’abord être salés ou saumurés durant plusieurs heures pour éliminer au maximum l’eau qu’ils contiennent, la fumée empêche la croissance des micros organismes.
La méthode est simple, il suffit, une fois les aliments dessalés, de les installer à plat ou de les suspendre sur des crochets dans le fumoir. Vous pouvez le fabriquer maison et choisir quel type d’essence de bois vous allez utiliser, le plus souvent, il s’agit de hêtre, peuplier, acacia, érable, noyer, pin ou du fruitier. Le seul impératif est d’utiliser du bois cent pour cent naturel n’ayant subit aucun traitement.
La sciure de bois de hêtre est idéale pour les petits fumoirs à plat, elle est facile à allumer et a un goût incomparable, vous obtiendrez avec cette essence, un fumage de grande qualité.
PAR SECHAGE
Le séchage est un des procédés de conservation les plus anciens et qui est encore largement utilisé de nos jours puisque, tout comme la lactofermentation il ne nécessite aucune source d’énergie extérieure.
Aujourd’hui, la technique a évolué, certains climats ensoleillés sont suffisamment chauds une grande partie de l’année pour être une source d’énergie naturelle, non polluante favorable au séchage . Ce n’est pas le cas dans toutes les régions, notamment chez moi en Bretagne ou, sans une cuisinière à bois, un poêle, un four ou un déshydrateur électrique il est impossible d’obtenir de bons résultats.
Nos ancêtres ne connaissaient pas les valeurs nutritionnels des aliments, ils conservaient tout ce qu’ils pouvaient sans se soucier de l’impact des différentes méthodes de conservations sur la santé.
Nous savons aujourd’hui que, le séchage convient parfaitement à la conservation des fruits, puisqu’il permet de conserver les vitamines B,Cet E, les antioxydants et les fibres que les fruits contiennent en grande quantité. Il est aussi parfait pour les champignons, les plantes aromatiques, les poissons. Exception faite pour la tomate qui, comme chacun le sait est un fruit, le séchage a tendance à détruire la majeure partie des vitamines contenues dans les légumes.
Lorsqu’on utilise le soleil comme source d’énergie il suffit d’avoir des claies de séchage que l’on dispose dans un endroit du jardin au sec et bien aéré mais jamais en plein soleil. On peut aussi utiliser un séchoir solaire acheté dans le commerce ou si on est bricoleur le fabriquer maison.
Mais, si comme moi, vous habitez une région à faible ensoleillement (climat océanique ou semi-océanique) et, que vous possédez une serre vous pouvez mettre vos aliments à sécher à l’intérieur de celle ci en les disposant dans des cagettes recouvertes d’une moustiquaire pour les protéger des insectes, en quelques jours vous obtiendrez un résultat très satisfaisant.
Le séchage peut aussi s’effectuer en automne ou en hiver en réalisant des guirlandes d’aliments à sécher et en les disposant au dessus d’une source de chaleur telle qu’une gazinière à bois ou un radiateur.
Une fois séchés, les aliments se conservent de longs mois dans des boites en fer ou des pots en verre avec joints de caoutchouc, ils peuvent ensuite selon les besoin être réduits en poudre ou bien réhydrater.
Lorsqu’on utilise le soleil comme source d’énergie il suffit d’avoir des claies de séchage que l’on dispose dans un endroit du jardin au sec et bien aéré mais jamais en plein soleil. On peut aussi utiliser un séchoir solaire acheté dans le commerce ou si on est bricoleur le fabriquer maison.
Mais, si comme moi, vous habitez une région à faible ensoleillement (climat océanique ou semi-océanique) et, que vous possédez une serre vous pouvez mettre vos aliments à sécher à l’intérieur de celle ci en les disposant dans des cagettes recouvertes d’une moustiquaire pour les protéger des insectes, en quelques jours vous obtiendrez un résultat très satisfaisant.
Le séchage peut aussi s’effectuer en automne ou en hiver en réalisant des guirlandes d’aliments à sécher et en les disposant au dessus d’une source de chaleur telle qu’une gazinière à bois ou un radiateur.
Une fois séchés, les aliments se conservent de longs mois dans des boites en fer ou des pots en verre avec joints de caoutchouc, ils peuvent ensuite selon les besoin être réduits en poudre ou bien réhydrater.
PAR SALAGE
Depuis l’arrivée des méthodes de conservation moderne, le sel n’est plus le mode de conservation le plus utilisé de nos jours. Autrefois dans les fermes, les anciens avaient tous un saloir dans lequel ils conservaient principalement la viande. Cette méthode de conservation, très facile à réaliser et peu onéreuse, consiste à frotter les morceaux de viande sur toutes leurs faces pour bien faire pénétrer le sel en profondeur, puis de les tasser dans le saloir avant de recouvrir chaque couche de viande d’une couche de sel et d’aromates au choix. (thym, laurier, romarin, genièvre)
Après quelques semaines, grâce à l’action du sel, la viande perd environ vingt cinq pour cent de son eau et peut se conserver ainsi plusieurs mois dans un endroit sec et aéré.
Le sel entre aussi dans la préparation des saumures qui n’est autre qu’un mélange d’eau et de sel réalisé dans des proportions différentes selon les aliments conservés et les méthodes employées.
Le sel permet également de conserver des poissons comme la morue ou les anchois et certains légumes. La saumure trouve toute son importance dans la lactofermentation que nous avons évoqué précédemment.
Très facile d’emploi et efficace, cette méthode de conservation a un inconvénient majeur. Elle nécessite un dessalage qui consiste en un trempage prolongé des aliments dans l’eau pendant environ vingt quatre heures puis d’un rinçage, qui vont éliminer une partie importante des éléments nutritifs contenus dans les aliments.
Comme précisé dans le chapitre sur la lactofermentation, le sel, qu’il soit fin ou gros doit être naturel et non raffiné.
PAR FERMENTATION
La fermentation est une réaction chimique naturelle contrairement aux autres techniques qui utilisent des transformations physiques.
Il existe trois grands types de fermentations que sont; la fermentation alcoolique, la fermentation acétique et la fermentation lactique.
1 – La fermentation alcoolique est un processus biochimique, c’est l’action de levures et la privation d’oxygène en milieu fermé (anaérobie) qui transforme le sucre naturel du glucose, de la fructose et de la saccharose en alcool (éthanol).
On utilise ce procédé principalement pour la fabrication du vin, des vins mousseux et de la bière.
Elle entre également dans la réalisation de la levure de boulangerie et du levain.
Et enfin, on l’utilise pour la fabrication d’éthanol dit bio-carburant.
2 – La fermentation acétique est une réaction biochimique qui se produit lorsque, mis en présence d’oxygène (aérobie), l’éthanol (fermentation alcoolique) se dégrade et se transforme en acide acétique. Pour exemple, le vinaigre se réalise grâce à ce processus.
3 – La fermentation lactique ou lactofermentation est un processus qui intervient en privant les aliments d’air, en les mettant en présence de bactéries et, de glucides (sucres présents dans les aliments).
Une fois privées d’air, les bactéries se développent en se nourrissant des glucides contenus dans les aliments, ce qui provoque la formation d’acide lactique.
Le milieu s’acidifie naturellement, permettant ainsi l’élimination des »vilaines » bactéries responsables de la moisissure tout en préservant celles qui sont bonnes pour la santé,
Lorsque la teneur en acide est suffisante, la fermentation ralentie d’elle même, le milieu est stabilisé et la conserve est prête à consommée ou stockée selon les recettes.
Autrefois on stockait les conserves dans des caves avec des températures constantes, c’est difficile aujourd’hui surtout lorsqu’on vit en appartement. La température idéale pour les conserves lactofermentées varie entre quinze et dix sept degrés. Elles supportent très bien une température un plus élevée, vous pourrez garder vos conserves de longs mois sans souci dans un placard de la cuisine, sauf à être exposé à proximité d’une forte source de chaleur telle que le radiateur, le four ou la plaque de cuisson.
La lactofermentation présente de nombreux bénéfices et avantages pour la santé, pour le porte monnaie et pour la planète :
- Elle ne nécessite aucune énergie , ni gaz, ni électricité.
- Elle est fiable à cent pour cent, en effet son PH (potentiel hydrogène) se situe aux alentours de quatre, ce qui empêche tous les microbes pathogènes de survivre évitant ainsi tout risque de Salmonelles, de Listéria et autres Agents Infectieux.
- Elle préserve les vitamines contenus dans les aliments et en augmente aussi la teneur.
- Elle est riche en probiotiques, ces fameuses bactéries lactiques bénéfiques à notre organisme, notamment pour la digestion.
- Elle permet de conserver les aliments des mois même après l’ouverture.
Ce procédé permet la conservation de nombreux aliments et préparations tels que ;
– Le lait, les yaourts, le fromage, etc.
- Le Nuoc-mâm, la sauce soja, le kimchi, le kombucha, le Tempeh.
- Le kéfir de lait ou de fruits.
- La choucroute.
- Les cornichons, les pickles,etc.
- Les légumes , carottes, concombres, choux ,oignons, navets, betteraves, etc.
IMPORTANT :
Le sel est présent dans la plupart des préparations lactofermentées, il participe au processus de fermentation. Je conseille d’utiliser uniquement du sel non raffiné, comme le sel de Guérande ou celui de Noirmoutier, son goût est bien meilleur et il contient naturellement beaucoup de minéraux et d’oligo-éléments (calcium, magnésium, potassium, fer, zinc)
Quand au sel de table ou sel alimentaire, couramment utilisé en cuisine c’est un sel raffiné qui est composé de chlorure de sodium, d’anti-agglomérants et qui est enrichi en iode, ce n’est pas un sel naturel.
L’eau du robinet peut être utilisée à condition de ne pas contenir trop de chlore, dans le doute faite la bouillir et laissez la refroidir avant utilisation.
DANS L’HUILE
L’huile est un excellent agent de conservation, elle est utilisée depuis l’antiquité et permet d’éviter l’oxydation des aliments marinés en les isolant de l’air, ainsi tous les risques de moisissures sont évités. Dans cette technique, l’huile d’olive est souvent privilégiée, notamment pour conserver tous les légumes des régions du sud que sont; les tomates, les poivrons, les courgettes, le fenouil, les olives, les artichauts violets, etc., ou avec les fameux anti-pastis Italiens.
Toutefois, l’huile a deux inconvénients majeurs, en premier, son coût financier, en second le fait que l’on ne puisse pas la conserver et la mettre au frais sans qu’elle ne fige. D’autres huiles peuvent donc être utilisées, ce sont, en autre, l’huile de tournesol ou de pépins de raisins.
IMPORTANT : pour éviter tout risque de botulisme il est important de préparer les légumes avant de les mettre à l’huile, soit en les ébouillantant, en les séchant, en les cuisant, en les grillant ou en les fermentant.
Le Botulisme est une intoxication alimentaire due à une bactérie qui vit dans la terre ou dans les intestins des animaux. Elle est détruite par la cuisson des légumes et il n’y a aucun risque en mangeant ces légumes crus car la bactérie est détruite au contact de l’air. C’est uniquement lorsqu’elle se trouve en anaérobie (privée d’air) qu’elle devient dangereuse.
DANS LE VINAIGRE
Nous avons déjà évoqué le vinaigre dans le chapitre de la fermentation, en effet, le principe est identique dans ces deux méthodes puisqu’on utilise l’acidité pour éviter la prolifération des micro-organismes responsables de la moisissure. La différence est qu’avec la conservation dans le vinaigre, on provoque l’acidité grâce à l’acide acétique contenu dans le vinaigre alors qu’avec la lactofermentation l’acidité se développe naturellement.
Le vinaigre peut être fabriqué à base de vin, de cidre, de fruits, de miel etc., en réalité tout ce qui contient du sucre peut se transformer en vinaigre.
La fabrication d’un vinaigre de vin maison est facile, il suffit de placer du vin des fonds de bouteilles qui finissent souvent dans le vinaigrier ou de son choix dans un vinaigrier qui se présente sous la forme d’un bocal muni d’un robinet avec une large ouverture sur le dessus. Installez le vinaigrier dans la cuisine à température ambiante en posant un chiffon sur l’ouverture. Au contact de l’air les bactéries présentent dans l’atmosphère vont transformer l’alcool (éthanol) contenu dans le vin en acide acétique et, au bout de quelques jours, un bio film, appelé mère du vinaigre, va se développer. Au bout d’un mois ce vinaigre maison est prêt à être consommé.
Il existe une très grande variété de vinaigre avec bien des goûts différents (blanc, rouge, de cidre, de xérès, balsamique, de riz, de malt, de fruits).
En général, pour la conservation le vinaigre le plus utilisé est celui d’alcool, appelé également vinaigre blanc ou vinaigre cristal. Il est composé d’eau et d’acide acétique et à un goût neutre. Personnellement et après de nombreux essais je préfère le vinaigre d’alcool à six degré plutôt que celui à huit degrés, il conserve tout aussi bien et il est surtout beaucoup moins acide.
PAR LE SUCRE
Évoquez le sucre est souvent régressif, lorsque l’on pense sucre on pense souvent à l’enfance, à la gourmandise, aux gâteaux, aux confitures de fruits que faisait notre mamie pendant les vacances d’été.
Beaucoup de conserves se préparent avec du sucre ; les sirops, les confitures, les gelées, les fruits confits, les pâtes de fruits, les résinés et tant d’autres sucreries avec des fruits de saison. Le sucre est un exhausteur de goût et un excellent conservateur. Chaque molécule de sucre, appelé saccharose, est capable de fixer plusieurs molécules d’eau, c’est un des pouvoirs du sucre, il absorbe l’humidité très facilement. Pour cela, il doit obligatoirement être chauffé, ce qui, permet aux molécules de sucre de se lier aux molécules d’eau et, ainsi de stopper la prolifération des micros organismes responsables de la moisissure.
Il a un également un inconvénient majeur, en effet qu’il soit blanc (raffiné), de canne (non raffiné) ou roux (cassonade ou vergeoise), le sucre est un aliment très calorique (quatre calories par gramme) qui ne contient aucun éléments nutritifs. Il doit donc être consommé avec la plus grande modération.
AU VIN ET A L’ALCOOL
L’alcool est un excellent conservateur , c’est un antiseptique parfait qui tue les microbes et permet de conserver les fruits très longtemps. Pour remplir son rôle antiseptique l’alcool choisi doit titrer au minimum de vingt cinq degrés. Fabriquer des vins ou des apéritifs maison est à la portée de tous, la seule règle à respecter est la fraîcheur des fruits qui doivent être utilisés juste après la cueillette ou si ils sont achetés dans le commerce doivent être de préférence biologiques.